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19 mars 2011

La situation nucléaire au Japon

On se souviendra longtemps de Fukushima Daiichi. Voici le discours d'Anne Lauvergeon, présidente du directoire d'Areva, le 16 mars 2011 devant la commission des sénateurs et députés, évoquant une piste pour refroidir l'ensemble du site... pour la voir, allez à la troisième minute de la vidéo accessible par le lien ci-dessus dans le texte. Ou bien vous pouvez vous contenter de la partie la plus savoureuse que voici mot pour mot, exceptées les hésitations :

"Amener de l'eau pour refroidir les centrales et les piscines... Notre analyse c'est qu'aujourd'hui il faut environ 100 mètres cubes d'eau par heure pour l'ensemble du site et alors c'est tout à fait à la mesure de moyens d'urgence. Si vous prenez par exemple ce qui est utilisé pour éteindre des incendies d'avion, c'est-à-dire des camions-incendie ça débite 6 mètres cubes par minute et c'est des lances qui permettent d'intervenir entre 50 et 80 mètres, ce qui est tout à fait dans la logique de distanciation des problématiques de radioactivité."


Les dépêches françaises faisant état le 18 mars d'une situation nucléaire "stabilisée" au niveau de la centrale de Fukushima Daiichi contrastent étrangement avec les contenus des reportages en question, où on voit les pompiers partir au charbon au péril de leur vie, dans un environnement hautement radioactif.

Malheureusement le 19 mars à 05:05 selon NHK : Trois trous de 3 à 7,5 cm ont été percés sur les toits des réacteurs 5 et 6 pour éviter des explosions d'hydrogène.

Pour avoir une vision technique de ce qui se passe, vous pouvez consulter les pages d'information de la CRIIRAD,

ou vous pouvez consulter ce site, qui propose également des alternatives au nucléaire.

Un autre lien intéressant donnant des réponses à de nombres questions qu'on peut se poser face à cette catastrophe nucléaire : Blog de Pierre Le Hir, journaliste chargé des questions scientifiques au "Monde" Fukushima est-il un nouveau Tchernobyl ?

Les informations de dernière minute...

LeMonde.fr le 19 mars à 19h : Les traces de substances radioactives ont été décelées samedi dans l'eau du robinet à Tokyo et dans d'autres localités. Elles sont inférieures au seuil légal, a précisé le gouvernement. Les niveaux les plus élevés ont été enregistrés à Tochigi, à 77 becquerels par kilogramme d'eau pour l'iode radioactif et 1,6 becquerel par kilogramme d'eau pour le césium.

La loi japonaise précise que la teneur d'iode radioactif dans l'eau au Japon ne doit pas dépasser 300 becquerels par kilogramme et 200 becquerels par kilogramme pour le césium.

Des niveaux anormalement élevés de radioactivité ont également été relevés dans du lait et des épinards dans les préfectures de Fukushima et d'Ibaraki, proches de la centrale nucléaire accidentée, selon les autorités japonaises, qui ont suspendu les importations d'aliments en provenance de cette région. L'AIEA enjoint les populations proches de Fukushima à prendre de l'iode stable pour éviter d'accroitre les risques de cancer de la thyroïde.

 LCI.fr le 19 mars à 8h40 :

Des niveaux anormalement élevés de radioactivité ont été relevés dans du lait et des épinards dans les préfectures de Fukushima et d'Ibaraki, proches de la centrale nucléaire accidentée.

 Le 30 mars, à l'occasion de la présentation du rapport annuel sur la sûreté nucléaire, André-Claude Lacoste, directeur de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), a reconnu devant le Parlement que « personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident nucléaire en France ». Il a par ailleurs indiqué ne pas exclure un moratoire sur le chantier de l'EPR de Flamanville, jugé « très compromis ». Un responsable régional de l'ASN a par ailleurs fait part de ses doutes sur la réalisation de l'EPR de Penly (Seine-Maritime), qui n'a pas encore été décidée. [Source]

Le 31 mars, une contamination radioactive à l'iode 131 a été détecté dans du lait produit en Californie et dans l'Etat de Washington. Selon la Food and Drug Administration, l'autorité sanitaire américaine,les quantités décelées ne représentaient pas de danger pour la santé. [Source]

 

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